Le brevet est le premier grand examen de votre enfant ! C’est un palier important et une belle opportunité pour s’entraîner aux examens et prendre confiance en soi. C’est aussi un moment critique qui peut être difficile à vivre pour votre enfant. La peur du jugement et de l’échec sont très présentes à l’adolescence et votre enfant aura besoin de toute votre aide pour faire face au brevet. Mais attention, vous ne devez pas le stresser et lui rendre la tâche encore plus difficile. Dans cet article, nous distillons quelques conseils pour l’accompagner sereinement dans la préparation de cette épreuve.
Expliquer l’importance du brevet
Cela semble évident, mais un petit rappel ne fera pas de mal. Pour que votre enfant ait envie de réviser son brevet, il faut qu’il ait envie de passer son brevet. Certains enfants connaissent déjà l’importance de cette échéance et seront naturellement motivés. Pour les autres, n’hésitez pas à leur expliquer en quoi les résultats du brevet sont importants :
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Passage au lycée
C’est un passage obligatoire pour entrer au lycée. Une occasion pour savoir si votre enfant a envie d’aller au lycée. Il en a peut-être peur, ce qui peut inconsciemment porter préjudices à la préparation de son brevet. C’est une opportunité pour le rassurer. Faites-le en parlant de votre expérience et en lui rappelant tout ce que le lycée lui apportera.
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Entraînement pour les prochains examens
Le DNB peut être vu comme un petit baccalauréat pour les collégiens, c’est une occasion pour se faire la main et voir comment on réagit pendant les examens sans qu’il y ait toutefois trop de pression. En effet, si les résultats ne sont pas terribles, cela ne l’empêchera pas de passer au lycée si son dossier est bon.
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Confiance en lui
Comme toutes les épreuves, qu’elles soient scolaires ou sportives, le Brevet permet de faire face à l’adversité, l’inconnu et trouver en soi les ressources pour gérer son stress et progresser dans des matières qui ne sont pas forcément nos préférées. Expliquez à votre enfant comment les examens nous rendent plus fort et nous préparent pour la vie.
Définir les objectifs avec votre enfant
Une fois que vous avez motivé votre enfant, vous pouvez passer à l’étape de la planification des révisions. Car une chose est sûre, que votre enfant soit un bon élève ou pas, il faudra qu’il révise ses cours avant l’examen. Comment s’y prendre ? Nous vous conseillons de définir les objectifs de votre enfant pour l’habituer à penser pour lui. Que cherche-t-il à obtenir avec ce brevet, a-t-il envie d’une bonne note, veut-il juste le passer ? La réponse à cette question permettra de définir la quantité de révisions que vous allez faire.
Pour l’aider, vous pouvez définir vous-même un nombre d’heures par semaine en fonction de l’objectif final pour qu’il comprenne que plus il travaillera, meilleurs seront ses résultats :
Exemple :
— 7 heures par semaines pendant 6 semaines : Très bien
— 5 heures par semaine pendant 6 semaines : Assez bien
— 3 heures par semaines pendant 6 semaines : Passable
— 3 heures par semaine pendant 4 semaines : En dessous de la moyenne.
Mettre en place un plan d’attaque
Vous pouvez désormais attaquer la phase de préparation. Pour cela, il faut planifier un nombre d’heures de révisions par semaine. Le programme peut être divisé en trois parties : les jours où votre enfant va à l’école, les fins de semaine et les vacances.
Là aussi, il est préférable de définir l’emploi du temps avec votre enfant pour qu’il ait le sentiment que c’est lui qui décide. Cela aide à le motiver.
Il y a plusieurs options et c’est à vous de voir avec votre enfant. Vous pouvez choisir des vacances de travail intensif et juste quelques relectures de cours pendant les semaines d’école ou privilégier des vacances détentes et une heure de révisions par jour pendant les 6 semaines avant le brevet.
Il est également important de voir si votre enfant veut être autonome dans la gestion de son emploi du temps. À vous de lui faire confiance tout en lui rappelant que vous êtes là si besoin à tout moment.
Espace de travail
Pour bien réviser, il faut avoir un espace de travail rangé et calme. C’est une nécessité pour tout le monde, grands et petits. Si votre enfant a sa propre chambre, c’est un plus, mais il faut faire attention aux distractions. Lorsque la chambre est un espace de jeux et de détente, cela peut être plus difficile pour votre enfant de se concentrer.
Si vous avez un bureau à la maison, profitez-en pour proposer à votre enfant de travailler avec vous.
Ce sera sans doute l’idéal. Sinon, aménagez un espace de travail dans sa chambre avec le moins de distractions visuelles possible. Vous pouvez éventuellement aménager un espace dans le salon pour bien marquer la séparation entre son univers dans sa chambre et son lieu de révision.
Environnement studieux
Tout aussi important que l’espace de travail, c’est l’environnement dans lequel votre enfant étudie.
Environnement spatial et aussi sonore. Si vous vivez à plusieurs, il est important de définir des plages horaires qui seront dédiés aux études et aux révisions. C’est une opportunité pour inviter les autres enfants à faire des activités calmes ou leurs devoirs. Les parents doivent aussi s’inclure. Pas de travaux ou de préparation de repas pendant ce temps-là. Ce n’est pas non plus le temps pour regarder la télé.
Votre enfant aura plus de facilité à réviser s’il se sent entouré de personnes qui travaillent en même temps que lui. En fonction de vos emplois du temps, ce n’est sans doute pas possible tout le temps, mais essayez de réfléchir à un aménagement qui correspondent à tous les membres de la famille.
Réviser à plusieurs
C’est plus facile de réviser en groupe. La présence des autres personnes crée une émulation qui donne encore plus envie de travailler. Vous aidez déjà grandement si vous arrivez à faire en sorte que toute la famille s’y mette. Mais il est carrément préférable d’inviter des amis de votre enfant à la maison pour qu’ils révisent ensemble. Proposez un goûter studieux tout en restant présent pour éviter les débordements. En effet, s’il est plus motivant de réviser à plusieurs, les enfants peuvent vite se distraire et c’est alors tout le groupe qui est perdu !
Choisissez des matières et organisez des sessions à thème, sur les mathématiques, le français ou l’anglais. Idéalement, essayez de participer à la séance.
De manière générale, si vous en avez l’envie et les capacités, n’hésitez pas à participer de temps en temps aux révisions de votre enfant. Il appréciera votre présence et se sentira compris et soutenu.
Pour vous c’est une bonne occasion de voir comment il progresse, de lui donner éventuellement quelques conseils et de réviser des connaissances depuis longtemps perdues !
Si vous n’êtes pas en mesure de soutenir votre enfant dans la révision de ses examens, vous pouvez faire appel à des plateformes de soutien scolaire. Certaines permettent à votre enfant d’avoir accès à des cours à distance avec des professeurs particuliers qui leur donneront toutes les clés nécessaires pour réussir le brevet.
Révisions courtes et efficaces
Les moments de révisions ne doivent pas être trop longs, ce serait contre-productif. En effet, l’esprit a une capacité limitée de concentration. Au bout de 40 minutes, il est normal que votre enfant commence à fatiguer et qu’il ne retienne plus aussi bien les informations. C’est un aspect important à prendre en compte dans la planification de l’emploi du temps. Prévoyez des plages horaires d’une heure maximum. Chaque session peut commencer par 10 minutes d’introduction au sujet, 40 minutes de révisions et 10 minutes pour un petit récapitulatif.
Pour que les révisions soient efficaces, il est important que ce ne soit pas juste de la lecture. L’esprit fatigue et il y a beaucoup d’information à emmagasiner. Le mieux est d’entraîner votre enfant à préparer des fiches de révisions. Chaque fiche résume une partie d’un cours et permet de réviser dans les grandes lignes avec les passages essentiels et les mots-clés qui permettent à notre mémoire de retrouver les connaissances.
La rédaction d’une fiche de révisions est assez complexe et votre enfant aura sans doute besoin d’un coup de pouce. N’hésitez pas à lui montrer ou à trouver des ressources sur Internet avec un youtubeur par exemple.
Pauses
Elles sont essentielles et doivent être incluses dans l’emploi du temps au même titre que les heures de révisions. C’est pendant les pauses que l’esprit peut s’aérer et que tout ce qui a été lu ou écrit va s’infuser dans le cerveau. Sans les pauses, c’est simple, on ne peut pas retenir une leçon.
Il faut prévoir plusieurs types de pauses :
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En extérieur
Il faut absolument que votre enfant s’aère tous les jours et juste après une séance de révisions, qu’il pleuve, vente ou neige. Le mieux est de l’accompagner pour l’aider à se motiver. Si vous vous contentez d’un « va prendre l’air », il ne faudra pas s’étonner qu’il y rechigne. Combinez cette pause avec une activité qu’il aime par-dessus tout, la course, le skateboard, etc.
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Ludiques
Les pauses peuvent être en lien avec les cours et permettre de travailler certains aspects tout en s’amusant. Les jeux de société sont très bien pour ça, mais vous avez également des jeux vidéos (note: quand cet article sera mis en ligne, insérer le lien vers l’article qui traite des jeux vidéos) qui seront complètement indiqués pour accompagner votre enfant dans ses apprentissages. Des jeux pour apprendre et d’autres jeux qui correspondent comme des jeux historiques ou des jeux qui sollicitent la mémoire et la créativité.
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Détente
Il faut enfin des moments où on ne pense à rien où l’esprit peut se mettre en vacances. Ne jugez pas votre enfant pour le type de jeux qu’il souhaite faire, assurez-vous juste qu’il y a un équilibre entre les différentes pauses.
Bien-être
Pour que votre enfant réussisse sa préparation au brevet, il faut qu’il soit heureux et en bonne santé.
Pour cela, ne négligez surtout pas les aspects essentiels de la vie de votre enfant. Invitez-le à soigner son alimentation et à ne pas trop perturber son rythme à cause des révisions. Cet apprentissage lui servira aussi quand il sera plus grand et qu’il étudiera. On peut réviser efficacement sans avoir à perturber tout son quotidien et sacrifier ses repas ou ses nuits.
Pour cela, il est essentiel de rappeler que plus il commencera les révisions tôt et plus il pourra intégrer son programme de préparation à son quotidien sans avoir à faire de changements.
La nourriture doit être la plus saine possible, mais n’allez pas jusqu’à l’excès. Il n’est pas en train de préparer les JO. La nourriture dite « plaisir » est tout aussi importante.
Mesurer la progression avec des examens blancs
Pour éviter l’incertitude et le stress de l’examen final, organisez des sessions blanches. Vous trouverez plein d’exemples de brevet sur internet qui vous permettront de faire passer à votre enfant des examens fictifs. C’est un très bon entraînement. Vous pourrez constater son avancement et orienter les révisions vers les domaines les plus sensibles.
Essayez de faire une session par mois. Vous pouvez les diviser par matières pour que ça soit moins lourd et moins stressant pour l’enfant.
Complimenter et encourager
Vous êtes le principal soutien de votre enfant et c’est à vous de l’encourager. Attention au choix des mots et essayez d’éviter au maximum les jugements de valeur. En effet, les adolescents sont particulièrement sensibles. Beaucoup de changements sont à l’œuvre, que ce soit au niveau physique ou psychologique et ils manquent souvent de confiance en eux. Ainsi, les critiques, même constructives sont à éviter pendant les révisions. Essayez de focaliser votre énergie sur ce qu’il fait bien. Apprenez à le complimenter sur ses progrès et aidez-le à voir sa progression.
Par moment, il peut douter de l’utilité de tout ce programme et aura envie d’abandonner. C’est à vous de l’aider à voir le positif. Vous pouvez ensuite faire des retours sur ses méthodes pour l’aider à s’améliorer, mais faites toujours attention à ne pas le dévaloriser.
Un dernier conseil : regarder du côté de la communication non-violente (CNV), c’est un outil merveilleux qui permet de créer une communication sereine avec tout le monde
Le brevet était la partie la plus difficile pour moi quand j’étais à l’école. J’espère donc que ces conseils aideront mon fils cette année.